Sabu
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 |  Sujet: "Redondant" w/ Thomas Drake, Jun Kasai & Jimmy Havoc (RR : Suicide - 1/1)(RR : Demolition - 1/1)  Mar 22 Sep - 23:09 | |
|  Thomas Drake est au volant d’un VUS. Jun Kasai est dans le siège passager. Havoc semble assoupi en arrière et Sabu semble perdu dans ses pensées, fixer sur le parcours.
Thomas Drake : Es-tu bientôt prêt à prendre le relais ?
Jun Kasai : Non !
Thomas Drake : Pardon ?
Junk Kasai : Non, Thomas. Je ne suis pas prêt ! Surtout avec les deux idiots en arrière qui se la coule douce.
L’attention de Sabu se tourne soudainement vers Kasai.
Sabu : Pardon ?
Jun Kasai : Suicide… ça ne vous dérange pas ? Vous faites vos trucs, vous vous complaisez avec vos titres pis toutes, ciboire, pis ce gars-là nous humilie.
Jimmy Havoc bâille et s’étire en esquissant un sourire moqueur..
Jimmy Havoc: Il nous humilie? N'oublies-tu pas que nous l'avons tabassé au dernier Road Rage? Nous l'avons tapé presque aussi fort que ces deux vieux ringards de Demolition au PPV! Jun, l'humiliation n'est qu'un réflexe. Un simple mécanisme de défense.
Sabu : Ne fais pas comme moi, Jun : ne laisse pas tes émotions guider tes faits et gestes. Soit pragmatique. Toi et Drake placez vos pions de façon efficace.
Jun Kasai : Ouais, je suppose. Mais bref, lui, on va l’éliminer du portrait. Finis Suicide. On va l’effacer, simplement.
Jimmy Havoc: On ne vous demande que ça, les gars! Que le meilleur gagne entre vous deux et No Future pourra ajouter un levier supplémentaire en prenant le titre de Sweeney. Nous aurons une cible de plus dans le dos, mais c'est bien ce qu'on veut right? On veut des coups d'éclat, on veut que nos actions portent enfin.
Thomas Drake arrête le VUS sur le bord de l’autoroute.
Thomas Drake : Tu ne veux pas conduire ? Parfait : je vais au moins me dégourdir un peu.
Drake sort du véhicule en grommelant, claquant la porte derrière lui. Kasai le suit, laissant la porte du véhicule ouverte. Havoc fouille dans ses poches et sort un joint qu’il allume. Il prend une longue bouffée pendant qu’on entend Kasai et Drake argumenter à l’extérieur.
Sabu : Ça me fascine à quel point vous pouvez vous tromper, messieurs. Vous vous pensez en guerre ? Évidemment. Vous êtes-vous assuré que votre adversaire acceptait cette déclaration ? Il faut quand même être deux, pour faire la guerre, non ? Ax, Smash, j’ai une mauvaise nouvelle pour vous : on refuse catégoriquement d’entrer en guerre contre Demolition. Pas par peur, plus par … désintérêt ? Oui : les « champions de papiers » vont simplement se contenter de tourner la page sur ce chapitre de notre histoire. On ne peut pas toujours écrire des succès …
Jimmy tend le joint à Sabu qui prend une bouffée à son tour.
Jimmy Havoc : Comme vous le dites, on est des « adolescents », on ne prend rien au sérieux… donc on ne vous prend pas au sérieux, par défaut, selon votre logique, non ? Il faut bien choisir ses mots, les gars …
Sabu : Bon, mais ils ont quand même un peu raison …
Jimmy Havoc esquisse un sourire.
Jimmy Havoc : C’est dur de prendre tout le monde au sérieux quand ils sortent toute la même casette, les uns après les autres. On parle de chance, on critique nos choix de vies, notre consommation, bla bla bla. Je n’ai pas d’intérêt à prendre quiconque au sérieux. De surcroît, la belle promesse de nous montrer la réalité …
Sabu : Voilà la nature même de la majorité, sinon la totalité de nos conflits. Cette fameuse réalité que l’on veut nous présenter, toujours et toujours, comme si No Future n’avais pas les deux pieds dedans. Parce qu’on ose, on ose exposer une facette dégoutante de votre intérieur. Nous sommes le sentiment d’inutilité qui envahis votre esprit les masques tombés, le maquillage que vous effacer grossièrement de votre visage. Nous sommes le questionnement interne qui vous fait douter tout les jours de vos choix.
Jimmy Havoc : On a l’habitude de se faire menacer, de se faire remettre en doute. C’est notre pain et notre beurre. Et pourtant, on est là. On aurait toutes les raisons du monde de foutre le camp d’ici, mais on est là, vivant et convaincu d’une chose : everybody dies.
Kasai ouvre la porte côté conducteur et s’assoit au volant. Drake, sourire en coin, s’assoit côté passager. Fade out.
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