[The Decision] - Recap N2R (Clash, Fresh, Tazz) + RR (Blade, Butcher)

16 novembre 2020, 20h00 - Los Angeles, Califnornie

Abraham Kennedy était confortablement assis dans un fauteuil de cuir noir. La maquilleuse venait tout juste de quitter le plateau de tournage, terminant son travail sur l’hôte de l’entrevue et son invité. L’équipe de tournage s’affairait autour des deux hommes comme des abeilles dans une ruche. L’entrevue d’Abraham serait en direct et elle commençait dans moins d’une minute. Jim Gray, l’intervieweur, sourit à Kennedy et le remercia de sa présence. Le champion Européen acquiesça d’un faible signe de tête.

Un membre de la régie hurla qu’ils allaient être en direct dans 3...2...1...

[Reporter] Jim Gray - Bonjour, ici Jim Gray et bienvenue à cette entrevue avec Abraham Kennedy. Oui, ce soir nous recevons la grande star hollywoodienne dans le cadre de cette émission spéciale, mais vous aurez deviné que ce sera d’abord et avant tout au lutteur que nous nous adresserons durant l’entrevue. Abraham, bonsoir.

[Hollywood] Abraham Kennedy - Bonsoir Jim. Merci de me recevoir sur votre plateau.

[Reporter] Jim Gray - Abraham. Vous avez effectué un retour à la lutte professionnelle en avril, tout en continuant à œuvrer dans plusieurs méga-production au cinéma. Il n’y a que 24 heures en une journée! Comment faites-vous pour être aussi performant à l’écran que sur un ring? Après tout, vous avez terminé un règne de champion du monde de 4 mois hier soir. Vous êtes donc au sommet de votre art dans vos deux carrières.

[Hollywood] Abraham Kennedy - Comme vous dites, il n’y a que 24 heures dans une journée, mais il faut savoir maximiser son temps. J’ai une équipe du tonnerre du m’entoure. Mon entraîneur, ma diététiste, mon agent Malcolm. Tous ces gens s’affairent pour m’offrir l’opportunité d’être à mon meilleur et je leur en suis très reconnaissant. Rien de tout cela ne serait possible si j’étais seul.

[Reporter] Jim Gray - On dit que votre présence à la WWWF a propulsé la popularité de la lutte professionnelle en 2020. Que vous avez ramené plusieurs fans au bercail et que vous avez transporté votre propre fanbase, donc des nouveaux adeptes de la lutte, à la compagnie. Les cotes d’écoute n’ont pas été aussi bonne depuis des années. D’ailleurs, les chiffres du Pay Per View d’hier, November 2 Remember, ont fracassé des records de vente. Qu’avez-vous à dire face à tout cela?

[Hollywood] Abraham Kennedy - Il faut être idiot pour croire que ma présence ne fait pas une différence significative dans la popularité de la WWWF et de la lutte en générale. J’ai su briser les barrières pendant ma longue période d’inactivité en me positionnant comme une vedette internationale au cinéma et un activiste reconnu. Mon retour allait évidemment suscité beaucoup d’intérêt et d’attention. Et je ne suis pas ici que pour jouer les Poster Boy. Je performe sur le ring à un haut niveau depuis le jour 1 et je me suis élevé au sommet de la compagnie. Par contre, je ne crois pas que les résultats d’hier sont dû à ma seule présence. La carte présentée par Stephanie et Shane McMahon était grandiose. Oui, il y avait le Clash of Champions, mais il ne faut pas passer sous silence le combat entre mon partenaire Triple H et Michael Fresh, la présence de grandes légendes comme Tazz, Chris Jericho, Batista et Mark Spider. Il y a un tout.

[Reporter] Jim Gray - Parlons un peu de la soirée d’hier si vous voulez bien. D’ailleurs, c’est un peu la raison de notre présence ici ce soir. Durant votre combat, vous avez pris la décision de quitter pendant le match et de sortir de la soirée avec le titre Européen. Une décision qui ne fait pas l’unanimité et qui a laissé plusieurs personnes perplexes considérant que vous étiez champion défendant. C’est la première fois de l’histoire de cet événement qu’une personne quitte le combat de son propre chef. Que s’est-il passé?

Abraham se frotte le menton et sourit légèrement. Il replace ses lunettes de soleil et fixe Jim Gray.

[Hollywood] Abraham Kennedy - Vous savez Jim, j’allais remporter ce combat. C’était devenu une évidence pour moi au cours de la première ronde. Sans manquer de respect à mes adversaires, il n’y a personne qui peut me tenir tête dans le roster actuel de la WWWF. Je suis une tête au dessus de tout le monde. Je crois que j’aurais très bien pu battre le record de longévité d’Alex Shelley. Un vieil adage dit qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Pour être le meilleur, il faut battre les meilleurs Jim. Et le meilleur adversaire possible pour moi n’est pas celui qui tentera de remporter le titre Undisputed en décembre. D’ailleurs, j’ai dû vaincre Sabu une demi-douzaine de fois depuis le début de l’année. Il n’y avait aucun défi. J’ai assemblé les pièces du puzzle au cours du dernier mois. Il y a eu le retour de Michael Fresh. Je l’ai vu s’attaquer à Jun Kasai sans aucune raison apparente au début du mois alors qu’il était tenant du titre Européen. En regardant de près le palmarès de Fresh, j’ai réalisé que le titre Euro était la seule chose qui manquait à son tableau de chasse. Puis, il s’évertue à dire à tout le monde qu’il est le meilleur de tous les temps. De. Tous. Les. Temps. Un défi à ma juste mesure, vous ne croyez pas?

[Reporter] Jim Gray - Votre partenaire, Tazz, a eu des propos très virulent à votre endroit concernant votre décision durant le Clash. Qu’avez-vous à lui dire?

[Hollywood] Abraham Kennedy - Tazz…. J’ai beaucoup de respect pour Tazz et tout ce qu’il a accomplit. Si Michael Fresh se targue d’être le plus grand, je crois que Tazz n’est pas a écarter de cette conversation. J’ajouterais Triple H, Al Snow et Chong Li au débat… Mais voilà, Tazz est de la vielle école, d’une autre génération. C’est un romantique pur et dur qui vit une belle histoire d’amour avec la fédération et son public. Et sa fidélité est à toute épreuve. Ça l’honore. Malgré tout l’amour qu’on peut porter à notre métier et notre profession, ça reste une business. Et on ne mélange pas business et amour. Lorsqu’on ne sera plus bon pour la WWWF, elle nous larguera. À quoi bon être fidèle? Il faut penser à nous avant de penser à la compagnie. C’est un échange de bon service, tout simplement. C’est peut-être la raison pour laquelle Tazz ne s’est pas émancipé hors de la fédération. Il ne parvient pas à voir le big picture.

[Reporter] Jim Gray - Hum… D’accord. En terminant, vous affrontez Blade and Butcher mercredi lors de Road Rage en compagnie de votre co-équipier Triple H. Un mot pour vos adversaires?

[Hollywood] Abraham Kennedy - Non.

[Reporter] Jim Gray - C’est ce qui met fin à notre entrevue spéciale. Abraham, merci beaucoup!

[Hollywood] Abraham Kennedy - à vous Jim.