Bob le chef et Hugo chez Bad News

Nous apercevons Bad News dans son petit restaurant style patate frites à St-Omer. Il est en train de cuisiner quelques plats dans sa cuisine, et on voit Gertrude la serveuse, en train de se limer les ongles, assit près du comptoir. Il est 2h PM et Bad est en train de préparer des plats pour le rush du souper, qui va arriver un peu plus tard.

Ce qu’il ne sait pas, c’est que Bob le chef, ainsi que Hugo, vont se présenter ici par surprise, pour le tout nouveau show du canal Zeste, qui s’appelle, On s’en vient cuisiner chez toi!

Comme nous le savons, Hugo ainsi que Bob le chef, sont des fervents amateurs de mets BBQ sur le gril. Et en ce lundi après-midi, c’est justement ce que Bad News est en train de cuisiner, quand on parle d’une adonance…

Bob le chef et Hugo arrivent en voiture, ils remarquent la cabane à frites, qui semble un peu laisser-aller, mais ils sont en Gaspésie, en direct de St-Omer, et ils savent que des fois, les endroits un peu rustiques, amènent leur lots de surprise, et quelles surprises ils auront!

Bob le chef en descendant de la voiture : Well Hugo, on est arriver, ca sent les frites pis le bbq d’ici, j’crois on va se régaler.

Hugo : Parles moi de ca, du bon BBQ comme je l’aime. Hey le caméraman, commence tout de suite à tourner, on veut pas manquer une minute pour notre émission.

Le caméraman commence alors à tourner.

Les deux compagnons arrivent sur le perron de la cabane, et entre. En entrant, on peut sentir une odeur de cigarette, Gertrude qui lisait le magazine 7 jours, venait tout juste de l’écraser dans un cendrier.

Bob : Hey madame, comment allez-vous? On est ici pour l’émission surprise du canal Zeste, On s’en vient cuisiner chez toi!

Gertrude qui lève les épaules, sans aucune réaction : Ouais ok, pis? Vous voulez tourner dans notre cabane? Vous savez que vous avez pas l’droit de faire ca sans permission?

Gertrude se frotte les doigts ensemble, voulant dire qu’elle veut un dédomagemment.

Bob : Madame, vous savez normalement, on ne paie pas, puisque ca fait de la publicité gratuite pour vos restaurants.

Gertrude qui est toujours en train de se frotter les doigts : Envoie mon lapin, show me the money.

Bob qui sort son porte-feuille et lui tend un 100$, qu’elle prend, et glisse sous la strap de sa brassières.

Gertrude : Asteur tu fais c’que tu veux mon gars, j’men colice pas mal.

Gertrude baisse sa vue vers le magazine, pour continuer sa lecture.

Hugo : Wow, tu parles d’un acceuil. As-tu tout pogner ca le caméraman?

La caméra fait signe que oui.

Bob : C’est ca qu’on veut, le direct, le spontaner, en plein au but!

Bob et Hugo, ainsi que le caméraman sont en train de parler de mets traditionnels gaspésien, quand Bad News sort de la cuisine, avec un tablier qui contient une face de cochon en plein milieu. La cigarette au bec, il la laisse tomber sur le sol et l’écrase de son pied.

Bad : Voyons colice Gertrude, pourquoi tu m’as pas dit qu’on avait de la visite?

Cette dernière ne répond pas, enveloppée dans sa lecture de potins.

Bad : Ha pis d’la marde colice, messieurs soyez l’bienvenue au Shack à Bad! Si vous plait, assisstez vous!

Bad s’essuie les mains sur son tablier de manière grottesque, et leur serre la main à tour de rôle.

Bad désigne une table, et on voit les deux hôtes qui s’assoeint.

Bad : J’check ca moi Zeste, c’est tu votre nouvelle émission ceci, par surprise?

Bob : Et oui mon cher monsieur, et on a choisit votre restaurant parmis tout la Gaspésie!

Hugo : Je peux pas m’empêcher de dire, que j’ai senti une bonne odeur de mets BBQ, vous faites cuir sur le gril?

Bad : Ben oui calvaire, chui réputé par icite pour ma cuisine. Ricardo pis Apollo ils peuvent ben aller manger d’la marde, j’vas les torcher n’importe quand les deux criss de ratoureux.

Hugo en se penchant par Bob : Faudra couper un peu les bouts, tu sais questions de pas se faire poursuivre en cours par lui.

Bob en parlant tout bas : Je vais y penser, tu sais, un franc parler comme ca, quelques jurons n’a jamais tuer personne.

Bad en leur tapant sur les épaules : Anyway mes gars, j’vas aller vous chercher un mets que j’viens juste de cuire, vous allez vous en licher les babines en tabarnack.

Bad part en cuisine pour aller chercher ses mets, qu’il venait de faire cuire.

Pendant ce temps, on voit Gertrude qui vient déposer deux assiettes, ainsi que les ustensiles sur la table. Cette dernière repart sur son tabouret.

Hugo en parlant tout bas : Ouf les assiettes sont pas vraiment propres.

Bob le chef en chuchotant : C’est pas grave, comme je te le dis, c’est rustique, attends de voir la cuisine qu’il va nous sortir! On va peut-être avoir la chance de manger de la viande de bois, de l’orignal, du chevreuil!

Hugo : Ou bien du petit gibier, comme de la perdrix ou du lièvre!

Bad revient avec un chaudron, il dépose ceci sur la table, et en sort une louche.

Il dépose de manière grossier, une portion dans l’assiette des deux animateurs.

Bad : D’la viande de bois, avec des pétates, des corottes pis du navet. Vous allez en péter une colice de trainée les gars, jusqu’à Montréal!

Bad se met à rire, pendant que Hugo et Bob hument les vapeurs qui s’échappent de leurs assiettes.

Bad se met un peu en retrait, pour recevoir sa critique culinaire de l’émission.

Hugo : Wow les patates sont bonnes, ainsi que les carottes.

Bob : Les navets sont bien cuit, maintenant on s’attaque à la viande.

Bob prend une bonne fourchetée de viande et l’avale d’un trait, avec un air gourmand. Hugo en fait de même, dans les secondes qui suivent.

Les deux compagnons commencent à mâcher, et à mâcher.

Bob entre deux mastications : Oui, on peut dire que c’est de la viande de bois, faut mastiquer un peu plus.

Hugo : Ca à un drôle de goût, il doit y avoir un ingrédient que je peux pas deviner, qui change la texture et le goût de cette viande de bois.

Hugo et Bob avalent enfin leurs bouchées.

Bob : Et bien, malgré que la mastication se fait un peu lente, les légumes et la viande sont bien cuit, on est pas déçu de la façon dont c’est cuit!

Hugo : J’ai également bien apprécier cette viande, cuite un peu sur le gril, avant d’en faire une version de bouillon, ca permet de l’attendrir un peu après l’avoir griller.

Bob : On va inviter le chef inviter surprise du jour à revenir, monsieur Brown!

Bad arrive près de la table. Content que ces deux hôtes ont aimer sa cuisine.

Hugo : Mon cher monsieur, on peut comprendre pourquoi les gens aiment votre cuisine, c’est local, c’est frais, c’est fait avec amour!

Bad se met à rire : Tabarnack, local, c’est sûr. Les légumes vient du potager au grand Fernand, qui reste en haut d’la butte au bout du chemin d’l’église.

Bob : Et pour votre viande, c’est un chasseur local qui l’a abattut?

Bad : Ben siboire c’est moi, j’suis pas ienke un cuisinier, j’suis un chasseur. C’un d’mes passe-temps!

Hugo : Et quelle vocation! Parles moi de ca, un cuisinier, qui n’a pas peur de se retrousser les manches!

Bob : Par curiosité monsieur Brown, c’était quelle viande que nous avons eu la chance de goûter cet après-midi?

Bad : Bah colice, d’habitude c’tun secret professionnel, mais anyway, si vous voulez vraiment savoir, c’est d’la mouffette tuée fraichement ce matin, placer dans une marinade de marde de caribou du nord de l’Alberta, durant 2 heures, c’te marde là c’est ce qui donne le ptit piquant dans le palet après la première bouchée, c’est ce qui fait mastiquer plus longtemps!

Hugo commence à avoir le visage vert, pendant que Bob le chef est sur le bord de perdre connaissance. On apercoit la caméra qui filme le plancher, car le caméraman est à quatre pattes en train de vômir sur le sol.

Hugo se met debout, mais vascille un peu, il attrape le chaudron, pour y vômir dedans. Pendant ce temps Bob reprend un peu ses sens, et tombe sur le sol, il se met à ramper vers la porte de la cabane. Il en sort, toujours en rampant, pour se plonger la tête dans une flaque d’eau vaseuse qui se trouvait dans la cours.

Bad en pointant le caméraman : Hey colice, c’est vous autres qui va nettoyer ca tabarnack, c’est sûrement pas moi!

L’image coupe sur les nouvelles victimes de la cuisine de Bad News.