Le festival de la décrépitude (tag title match part 1/1)

*No Future sont dans un gymnase dans le centre-ville d’Edmonton. Les champions par équipe s’entraînent…en fait, non. Ils sont habillés en tenue de sport, mais se contentent de discuter à côté des appareils, en passant des commentaires peu flatteurs sur les gens présents.*



Sabu : As-tu vu ces gars-là? Tout ce qui compte pour eux, c’est l’apparence physique. Regarde-les se rendre malade, faire des efforts inhumains et gaspiller leur vie à se sculpter un corps de « rêve ».  Ils oublient tout ce qui devrait compter dans la vie, autre que des abdos. Que font-ils du temps en famille, du weed, de la bière et…et…



Havoc : Et du weed?



Sabu : Exact! Ne se rendent-ils pas compte que leur temps sur cette planète est compté? Que le futur n’existe pas, que nous sommes mortels? Sans compter toute ces merdes de poudre protéinée et de stéroïdes, qu’ils s’injectent sans scrupule.  C’est grotesque, ridicule…Ils sont tous en train de se donner pour quelque chose qui les tuera au bout de la ligne.



Havoc : Ça me fait un peu penser aux Simonz. Deux gars qui ne peuvent pas se mettre dans la tête de lâcher l’affaire et de vaquer à d’autres occupations. C’est quoi, leur troisième ou quatrième retour depuis 3 ans? C’est pathétique de voir et revoir ces vieilles « légendes » décrépites essayer de revenir au top. Sans grand succès, je dois dire. Ce serait triste à voir, s’ils n’étaient pas eux-mêmes les artisans de leur propre malheur. On n’a pas plus envie qu’eux d’être là, c’est le premier point. Nous aussi, on aimerait mieux faire autre chose de notre journée de dimanche que de tabasser des vieilles reliques du passé. Mais it is what it is…on a gagné les titres par équipe et il faut manifestement les défendre, à notre grand désarroi.



Sabu : Et comme la division par équipe est vide, on nous met dans les pattes des équipes qui ne sont pas très méritantes, pour rester poli. Les Basham? Really? Maintenant les Simonz…ce sera quoi après? Luch Eric et L’extra-terrestre en g-string? Chuck Norris et Ultimate Warrior? On va dropper les titres à une équipe qui en vaut vraiment le coup. On n’ira pas jobber et se faire clouer au tapis par des moins que rien pire que nous encore.



Havoc : Il me semble assez clair qu’on ne se tuera pas à l’ouvrage au PPV, cher ami. Les Simonz n’en valent définitivement pas la peine. Si ce nouveau retour est aussi bon que les précédents, ce sera vite plié dimanche. Ils sont trop occupés à faire les comiques je ne sais trop où. Ils sont de plus en plus médiocres dans le ring, ce serait peut-être le bon moment pour eux d’en finir avec la lutte et se concentrer à temps plein à écrire des jokes. Ils sont sûrement moins mauvais en stand-up que dans l’arène.



Sabu : Je n’en ai pas la moindre idée. En tout cas, je leur souhaite. Car sinon, cette carrière de clown est elle aussi vouée à un retentissant échec.



Havoc : Ils semblent quand même habitués à l’échec et à ne pas réussir ce qu’ils entreprennent, ces deux crétins. Ça ne semble pas les ralentir. Deux simplets qui n’ont pas l’intelligence de se remettre en question. Ils se sont trop fait dire dans le passé qu’ils étaient une équipe sensationnelle. Ils sont pris dans ce mindset. Dans leur tête, on est encore en 2002, les Simonz sont encore la tête d’affiche de la division par équipe. Plusieurs indices pointent dans la direction que tout est fini pour eux, pourtant. Que l’étoile des Simonz pâlit et pâlit à mesure que les défaites s’accumulent. Puisque le palmarès est si important à la WWWF, tout ce qu’on retiendra des Simonz, c’est leur douzaine, quinzaine, vingtaine de défaites consécutives. Mais bon, c’est eux qui auront cherché à ternir leur propre image. On va seulement faire en sorte que tout ceci aille encore plus vite. Que restera-t-il des Simonz après A cold day in hell?



Sabu : Pas grand-chose, pour être honnête. Mais bon, on l’a toujours dit; No future, no fate, everybody dies.



Havoc : Haha! En effet.



*Soudainement, un préposé à la salle de sport vient voir les deux champions par équipe pour leur dire de dégager. On leur explique qu’il y a eu des plaintes car ils monopolisent des machines, sans les utiliser. En plus, ils parlent super fort et tout le monde les entend radoter. Sabu et Havoc poussent le préposé et dévisagent les personnes qui s’entraînent. Personne n’ose supporter leur regard. No Future quittent la salle, sans faire plus d’histoire.*