Willy Goodman est seul avec deux ratons laveurs. Son combat de demain occupe ses pensées et il décide de consulter ses bons amis de toujours.
Willy Goodman: Je me demande si, genre dans de la lutte faut vraiment se faire frapper aussi parce que si oui, j’ai pas envi de me faire mal. Tsé j’ai une peau bin délicate et je voudrais qu’il y arrive malheur. Tu me comprends hein?
Le raton laveur de sa gauche le regarde avec ses grands yeux noirs et ne bouge pas d’un poil. Le ventre de Willy Goodman gargouille.
Willy Goodman: En plus j’ai même plus accès au buffet depuis que j’ai fait un spinebuster à l’autre malotrue. Je me suis caché dans une poubelle pour pas qu’il me retrouve. Au moins vous êtes venu me rejoindre, ça fait de la compagnie.
Il se retourne pour voir le raton à sa droite qui lui semble dormir.
Willy Goodman: Pis le Wade m’a pas l’air méchant, je sais pas comment il ferait si je gagnais pis il devait annoncer à sa mère qu’un sans abris l’avait battue. Oh attend, il me semble que sa mère était morte ou quelque chose dans le genre. Bon, ça me fait une crainte en moins.
Les ratons laveurs ne réagissent toujours pas.
Willy Goodman: Bin voyons les gars je parle tout seul?
Willy secoue les ratons, une odeur de putréfaction emplie le conteneur.
Willy Goodman: Cristi! Vous êtes mort depuis combien de temps? En tout cas je viens de battre mon record de temps passer à parler à un cadavre sans se rendre compte que c’est un cadavre. Je pense je vais sortir d’ici maintenant. J’ai un match à gagner demain anyway.
Willy Goodman commence a marcher sur l’autoroute pied nus en suivant l’odeur d’un bon combat.