Chapitre 5 - [ Le procès d'Abraham Kennedy ] - [ Part II ] -

ᾯ30 Juin 2023 - Palais de Justice de Los-Angeles - 8h45 am  ᾯ

± [La caméra s'ouvrit sur un plan intérieur d'un véhivule de luxe. Abraham Kennedy et son avocat Me Terry Valentino s'y trouvent assis confortablement. Un calme légendaire reigne sur le visage de Kennedy.] ±


ME. Terry Valentino:  Vous savez Abraham, vous n’êtes pas tenu d’être présent aujourd’hui. Dans une promesse à comparaître, l’avocat peut représenter son client sans problème.


Abraham Kennedy: Je sais... Mais quel message mon absence enverrait si je n’y suis pas? De quelqu’un qui n’en a rien à foutre? D’une vedette qui se sent inatteignable et dessus de la situation? Dans tous les cas, ce serait vu négativement. Je dois remporter ce procès et ça passe par la guerre de l’image qui va se dérouler au cours des prochaines semaines. Je ne peux pas me permettre de perdre cette première manche.


ME. Terry Valentino: Je comprends... De toute façon, la promesse à comparaître sera faite à huis clos. Ce ne sera pas le cas du procès par contre... Bon... Dans ce cas, allons-y.


Valentino cogne dans la porte de la voiture dans laquelle il se retrouvait en compagnie du Champion Mondial de la WWWF. Au même moment, un garde du corps, qui se retrouvait à l’extérieur de la luxueuse Lincoln noire aux fenêtres teintées, ouvre la porte arrière, côté passager, et escorte les deux hommes à travers la marée humaine de journalistes qui attendaient Kennedy de pied ferme. Les douzaines de flashs des différentes caméras assaillaient les trois hommes qui se frayaient un chemin à travers les gens et les questions des journalistes se mélangeaient en un seul brouhaha inaudible. Abraham et son escorte atteignent finalement la porte de l’imposant bâtiment blanc du Los Angeles Courthouse sous le regard de John Semmers qui les regardaient d’une fenêtre au deuxième étage. Ayant un regard amusé par la situation dans laquelle se retrouvait Kennedy, Semmers tourne les talons pour se diriger vers la salle d’audience où il était attendu dans quelques minutes.




Semmers arrive face à face avec Terry Valentino et Abraham Kennedy. Les deux avocats se serrent la main de manière protocolaire.


ME. Terry Valentino: Me. Semmers.


ME. John Semmers: Me. Valentino.


Semmers se retourne ensuite vers Kennedy et lui sourit malicieusement.


ME. John Semmers: Une belle journée pour commencer le processus qui t’enverra derrière les barreaux Kennedy. Tu ne trouves pas?


Abraham Kennedy: Tu peux toujours rêver Semmers. Ton petit cirque judiciaire ne m’impressionne pas.


ME. John Semmers: Cirque ? Y-a t-il un cirque ici ? Non la seule chose que je vois ici en ce moment c'est juste un gros SINGE! Ah... Mes excuses c'est pas cool pour les pâchidermes. C’est vrai. [...] Parce que tu as déjà passé par là il y a quelques années. Pas vrai?


Abraham Kennedy: Ha! Ha! Ha! Very funny... Pareil comme les insultes de ton 'frère' Danny Benoit! Pauvres et sans jugements... Pour ta gouverne... On a reconnu que j’ai été faussement emprisonné aussi.


ME. John Semmers: Oui, c’est vrai! C’était un accident je crois? Comme cette fois-ci je suppose?


ME. Terry Valentino: Qu’est-ce que vous voulez insinuer Me. Semmers. Soyez prudent, vous empruntez un chemin glissant.


ME. John Semmers: Je trouve simplement qu’il y a un drôle d’accumulation... Enfin. Nous sommes attendus, ne perdons pas plus de temps qu’il n’en faut.


Kennedy et Valentino prennent place à leur table. Semmers fait de même de l’autre côté de la court. Une instance apparaît devant le siège du juge.


Instance: Messieurs, je vous inviterais à vous lever pour accueillir l’honorable juge Clarence Thomas.





Les deux avocats, Abraham Kennedy et les candidats au jury s’exécutent. Clarence Thomas, un vieil homme de race noire et septuagénaire, entre dans la salle d’audience et prend place sur son siège. Il salut de la tête les deux avocats et invitent les gens à s’asseoir. Kennedy se penche près de lui et lui chuchote à l’oreille.


Abraham Kennedy: Je crois que c’est bon pour nous. Le fait d’avoir un juge noir ne peut pas me nuire.


ME. Terry Valentino: Hum... Ne criez pas victoire trop rapidement Abraham. Thomas est reconnu pour être l’un des juges les plus rigoureux et conservateur du cadastre de juges américains. Autrement dit, il n’en aura rien à foutre de qui vous êtes et de la couleur de votre peau.


Abraham revient sur lui un peu perplexe.


JUGE Clarence Thomas: Maintenant que le jury a été sélectionné par Me. Valentino et Me. Semmers, je vous annonce que la première journée du procès aura lieu lundi le 17 juillet prochain. Le début des procédures sera sur le coup de 9 heures.


ME. Terry Valentino: Objection votre honneur! Êtes-vous seulement conscient que mon client doit défendre son titre de Champion Mondial de la WWWF la veille à Honolulu? Il me semble impossible que Mr. Kennedy soit en mesure d’être présent pour le début du procès le lendemain matin. Est-il possible de reporter le début du procès au lendemain pour faciliter le déplacement de mon client?


JUGE Clarence Thomas: Objection rejetée Me. Valentino. Êtes-vous seulement conscient que votre client est accusé de tentative de meurtre? C’est une accusation très grave qui mérite d’être prise au sérieux. Qu’il se nomme Abraham Kennedy ou qu’il soit un simple inconnu ne change rien aux accusations qui pèsent sur votre client Me. Valentino. Il n’y aura pas de traitement de faveur dans cette court et sous ma supervision sous prétexte que l’accusé est une célébrité bien connue du public. Soit Mr. Kennedy devra annuler ses engagements, soit il devra trouver un moyen de se déplacer durant la nuit. D’ailleurs, considérant les moyens de Mr. Kennedy, je n’ai aucun doute qu’il peut se payer un vol nolisé. C’est un vol d’un peu plus de cinq heures.


Terry Valentino: Entendu. Merci monsieur le Juge!


Semmers regarde Kennedy et sourit à pleine dent.


ME. John Semmers: Pas de passe droit ici Abe.


JUGE Clarence Thomas: Et de votre côté Me. Semmers, je vous inviterai bien gentiment à vous taire lorsque vous n’êtes pas concerné par ce qui se dit dans cette court. Vous avez peut-être une réputation enviable dans le monde juridique présentement, mais ce procès ne sera pas votre freak show. Je refuse que cette salle d’audience se transforme en cirque et c’est la raison pour laquelle j’ai insisté pour juger ce procès. Me. Semmers. Mr. Kennedy. Vous êtes peut-être les rois et maîtres lorsque vous évoluez devant une caméra ou dans un ring de lutte, mais ici, le maître, c’est moi. Bien compris? On est pas à la WWWF ici.. C'est une cour de J-U-S-T-I-C-E!


Abraham Kennedy: Oui votre honneur.


ME. John Semmers: Oui votre honneur.


ME. Tery Valentino : C’est entendu.


JUGE Clarence Thomas: J’ajourne cette promesse à comparaître. Nous allons nous retrouver ici même le 17 juillet à 9h00.


Thomas frappe trois petits coups avec son maillet et ensuite se lèva de son siège. L’assemblée fait de même en respect au juge.


±  Semmers quitta la salle en premier. Pour ensuite que Valentino et Kennedy quittèrent eux aussi la salle d'audience pour tomber nez à nez avec Semmers qui fusilla Abraham du regard. Ensuite la caméra coupa. ±