KOW: vs Tonga/Samoa Joe/Fairchild

Sur une île solitaire au milieu de l’Océan Atlantique se lève une tempête grise et triste. Les nuages approchent comme l’armée de Satan à la fin des temps. Les vagues sont lentes et noires comme le reste de l’océan. Ce même océan qui abrite des millions de vie marines semble près à enlever des vies terrestres si un pauvre pécheur y aurait l’arrogance d’y aller naviguer pendant ses moments les plus déchaînés. Un océan terrifiant, mais si magnifique à la fois. C’est terrifiant que les plus belles choses soient aussi les plus dangereuses. Au milieu de ce chaos mélancolique se tient un homme pieux qui prend la même pose qu’un illustre empereur il y a 208 ans de cela. En effet, Magnus se situe dans la maison où Napoléon Bonaparte premier a passé les six dernières années de sa vie. Une demeure chargée d’histoire qui a abrité le plus grand empereur d’Europe, qui accueille maintenant un pauvre pèlerin en recherche de réponses.

Magnus: Saint-Hélène, je ne pourrai jamais arrêter de t’en vouloir pour avoir la vie et l’honneur de Napoléon. Je pense que j’ai commencé à porter une certaines haines envers les différentes îles de nos océans. Je sais ça parait plutôt stupide, à dire des choses dans ce genre je vais m’apporter une réputation de Don Quixote de la fédération. En réalité, j’ai une haine des lutteurs sortant de ces îles, surtout celle du Pacifique. Qui l'eut cru que d’un océan à l’eau si claire, sortirais des hommes avec un coeur si noir. Me voilà à devoir affronter deux pour le prix d’un. Des simples d’esprits qui pensent que le nom de leur patrie suffit comme pseudonyme de lutteur. Si des gens réussissent à se faire une carrière avec des noms comme “Tonga” et “Samoa Joe” j’aurais dû m’appeler “Val-d’Or” ou bien “Québec tit-Bob”. Un peu de sérieux messieurs. Nous ne sommes pas dans un camp de jour sur le thème du surf. À vrai dire je n’ai aucune idée de qui sont ces gens, tel un conquérant ayant conquis trop de territoires, je possède tellement d’ennemies que je ne saurais me rappeler de tous ces malotrus me voulant du tort. Ce qui me dévaste davantage c’est que je dois faire face à Fairchild une deuxième fois. Ce n’est jamais agréable de devoir affronter quelqu’un qui n’a pas honte de tricher et d’abuser des règles pour pouvoir prendre la victoire de force. Heureusement, il y a encore du bien dans ce monde et j’ai reçu du Seigneur la force nécessaire pour pouvoir remettre une hippie adoratrice de Satan à sa place. Ça ne me procure aucun plaisir de devoir battre des faibles dans le genre de Fairchild, mais il faut que quelqu’un lui apprenne que ses façons ne sont acceptables dans une société comme la nôtre. Je ne fais que le travail de Dieu après tout.

La tempête s’approche encore, le tonnerre gronde et quelques rochers dépassant de l’océan ont déjà été engloutis. Magnus garde les mains derrière le dos, fier face à la violente tempête qui est de plus en plus près.

Magnus: La raison pour laquelle je me suis rendu sur une île si perdue et inhabitée c’est pour pouvoir trouver de la force dans les exploits des légendes vivantes d’autrefois. Pour pouvoir battre trois adversaires il me faudra la force de Napoléon, la même qu’il a utilisé pour mettre la coalition à genoux maintes et maintes fois. C’est à mon tour de prendre trois opposants par le colet. La seule différence étant que Napoléon se battais contre des empires alors que je me bats contre trois clowns qui n’ont même pas la gracieuseté d’être drôle.

La tempête touche maintenant les plages de l’île. Très vite Magnus est entouré de nuages, mais néanmoins il reste fort, il ne se fera pas pousser par de simples nuages. La tempête, bien que terrifiante, fait très peu de dégâts sur la terre ferme. Plus de peur que de mal, Magnus est resté stoïque, car il a toujours su qu’ils n’avaient rien à offrir  La bande de nuage maintenant passé, un magnifique couché de soleil se dessine à l'horizon. Les teintes orangées se marient à celles du rose pour offrir à Magnus un spectacle à couper le souffle. Presque aussi délicieuse que le goût de la victoire.