[Fight. Win. Repeat.] The Goon Part I

12 avril 2020, 23h12 – San Andreas, Californie

Abraham Kennedy : FUCK!

Abraham donne un énorme coup de pied dans la poubelle qui était dans sa loge. La poubelle virevolte et termine son vol dans un coin de la pièce.

Abraham Kennedy : Fuck Apocalypse! Fuck Johnny Puke!

Kennedy tient un sac de glace sur sa tête, gracieuseté de l’attaque sournoise de Johnny Puke sur sa personne lors du Main-Event d’Apocalypse. Vince McMahon l’avait aidé à se relever et l’avait amené à sa loge. Un soigneur était venu le voir et lui avait donner ce sac de glace. Dans un autre geste d’impulsivité, il lance le sac de glace non loin de la poubelle.

Abraham Kennedy : Et cet enculé de Spider qui vient faire de l’ombre à ma présence au Main-Event… Il ne perd rien pour attendre.

Abraham fait les cent pas dans sa loge, visiblement irrité par les derniers événements d’Apocalypse.

Abraham Kennedy : Au moins, tout n’est pas perdu… Je suis en voie d’intégrer le clan le plus puissant de la fédération et j’ai facilement disposé de Goon… Un idiot que je dois à nouveau affronter mercredi prochain… Il faut vraiment que ça se termine et que je puisse passer aux choses sérieuses. Je perds mon temps à affronter des gars comme Vargas et Goon. Je suis en train de devenir fou. Je n’ai pas signé à la WWWF pour botter le cul de ce genre de sous-merde… Je veux de vrais défis et de vrais adversaires. Je veux ajouter à ma légende et battre les grands de cet époque. Sinon, je serais resté paisiblement chez moi à engranger les films à succès et les millions dans mon compte en banque. Gimme a real damn fighter!

Abraham semble se calmer. Il se dirige vers l’endroit où il a lancé le sac de glace, se penche et le récupère. Kennedy s’assoit sur une chaise, remet la glace sur sa tête et reprend ses esprits.

Abraham Kennedy : J’ai déjà soulevé le point, mais je persiste et signe. Pourquoi me faire affronter ce même lutteur deux fois de suite? Pour créer un semblant de rivalité? Pour qu’une rivalité existe, encore faut-il qu’il y ait un rapprochement entre le niveau des deux personnes. Qu’on puisse croire que n’importe quel côté pourrait l’emporter. Que tout se joue sur des petits détails. Ça, c’est des matchs excitants. Ce n’est définitivement pas le cas avec Goon. Je le sais, le public le sait, probablement même la mère de Goon le sait. Alors pourquoi insister avec la même recette. Le comble de l’idiotie, c’est de reproduire exactement la même chose en croyant qu’on peut avoir un résultat différent. Great Tiger est le comble de l’idiotie… Aucun doute là-dessus.

Abraham Kennedy : Quoi que Goon ne donne pas sa place en frais d’idiotie. Comment peut-il penser me faire dos lors d’un combat de lutte, connaissant mes qualités athlétiques et mon talent supérieur? Et deux fois plutôt qu’une. Comment peut-il avoir cette défaillance? C’est à ne rien y comprendre. Et le voir pavaner, fier comme un paon, au début de combat… C’est d’un ridicule… Heureusement, le ridicule ne tue pas. Sinon, il serait mort depuis bien longtemps.

Abraham Kennedy : Il joue dans une ligue de garage au 4 glaces de Brossard alors que je suis un joueur d’élite de la Ligue Nationale… Je ne carbure pas à ce genre de combat. Je ne peux pas élever mon niveau de jeu si je continue à partager le ring avec Goon. C’est tellement frustrant…

Une étincelle s’allume dans les yeux de Kennedy, comme s’il venait à avoir une idée géniale.

Abraham Kennedy : Great Tiger ne veut pas me prendre au sérieux? Je vais l’obliger à le faire. Je vais l’obliger à me donner des adversaires de calibre. Je n’ai pas à endurer ça plus longtemps. Oh que non… Tiger va voir de quel bois je me chauffe. À partir de maintenant, je prends les choses en main.