Sabu
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Date d'inscription : 26/02/2020
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 |  Sujet: "On se bat." (Promo : Abraham Kennedy, King Cuerno. RR: Thomas Drake - 1/1)  Sam 1 Aoû - 10:29 | |
|  Sabu est à l’arrière de ce qui semble être un Uber. Il regarde par la fenêtre de cette journée pluvieuse.
Sabu : Dans le film qu’est la carrière, même la vie d’Abraham Kennedy, nous sommes les éternels figurants. Signe de son charisme, de sa stature dans l’industrie. Par contre, personnes n’ose poser cette importante question : est-ce le film est divertissant, au final ? La conclusion, on la sait déjà, même le chemin vers celle-ci manque de substance. Le metteur en scène semble fouiller dans sa boîte à clichés afin de mettre du piquant dans son histoire. Des enlèvements, des alliances, des trahisons. Bref, une recette connut, mais bon, notre monde n’est-il pas fait de répétition, au fond ? Par contre, ce qui est insultant, c’est de nous imposer tout ça. Beaucoup de détails ne nous concernent pas du tout. Beaucoup de détails n’ont aucun intérêt, aucun impact dans nos existences, Abraham. Crois-tu que ta propre existence est plus importante que celle d’Ellsworth ou Booker T, par exemple ? Tu me diras oui, le torse bombé, en mode « vedettes de la WWWF » mais c’est une réelle question que je te pose, Abraham : en quoi ton existence est-elle plus pertinente que la nôtre ? Ta trame narrative est sans intérêt, Abraham. Je te l’ai dit : on connaît déjà la fin de ton histoire. On connaît al fin de l’histoire de tout le monde. Ta fin n’a plus de valeur que la mienne. Agis en conséquence et accepte ton sort, comme un homme au lieu de t’étaler sur la place publique comme le pleutre que tu es.
Le véhicule s’arrête. Il fait un signe de la tête au conducteur et quitte le véhicule, en prenant bien soin de mettre la capuche de son hoodie par-dessus sa tête afin de se protéger de la pluie. Le véhicule quitte pendant que Sabu entre dans ce qui semble être une librairie. Il garde son capuchon sur la tête et fouille dans les rangées.
Sabu : Un autre illuminé qui croit avoir trouvé la clé, donc il fait l’erreur de se complaire, de se vautrer dans sa vérité abjecte. Il nous regarde, condescendant, et croit qu’il a décodé les failles de ce monde afin de les exploiter. Il « chasse », l’air confiant, esquissant un sourire aussi large que sa propre ignorance. Un roi parmi la plèbe, qui règne sur ce sujet dans la pénombre, l’air sévère. Beaucoup de théâtralité pour si peu de contenue, au final, King Cuerno. La mise en scène solennelle et stylisée des tes présences semble faire ombre à ce que tu dis. Les paraboles et les nombreuses métaphores n’ont pas la portée escomptée ? Bien sûr, je me permets de t’adresser ses petits mots puisque ta perception de nous m’as déçu, au final puisque je croyais avoir affaire a un érudit qui comprenait les diverses subtilités de ce milieu sordide, mais au final, je vois ne vois qu’un autre ridicule pion qui est impressionnant en substance, mais vides-en contenue. Oh, tu chasses. Et tu chasseras, grand bien te fasse. Tu utiliseras tous tes outils afin de nous illustrer la cruauté du monde comme si tu nous apprenais quelque chose au final. C’est avec beaucoup de mots vides qui tu choisis de nous menacer, petit. Pour chasser, il te faut du gibier et je suis la proie idéale pour que tu es un tant soit peu de plaisir !
Il s’arrête devant Moby Dick. Il prend le livre et le consulte rapidement, souriant.
Sabu : Comme on se retrouve, Thomas Drake. Ronde 2, comme on dit ! Le contexte est fort différent, cette fois-ci par contre. Un duel des plus … classique. Mais, est-ce que cela le restera longtemps ? Je ne crois : est-ce que l’amertume te ronge depuis notre dernier rendez-vous ? Es-tu encore triste que je ne t’aie pas rappelé, Thomas ? Ce n’est pas toi, c’est moi ! On avait déjà fait le tour et je ne croyais pas que cela soit pertinent de se revoir toi et moi. Et pourtant…le destin nous envoie-t-il un message ? Bien sûr que non : le destin, c’est des balivernes, Thomas. Nos choix sont si simples et si manichéens que s’en est ridicule. Ce rendez-vous dépendait simplement du bon vouloir d’une « force supérieure » ? Oui et non. Il y a une hiérarchie, évidemment. Corrompus jusqu'à la moelle, bien sûr, mais elle existe et elle as pris le temps de décider. Ce n’est pas aberrant, Thomas, de voir que nous avons si peu de contrôle sur notre vie ? En as-tu assez, de menacer et grommeler contre des adversaires qui te sont imposés ? En as-tu assez de n’être qu’une autre étape dans la carrière, la vie d’un homme, un autre nom que l’on effacera dans l’histoire ? Je te tends la main, Thomas. Tu en fais ce que tu veux. En attendant, nous croiserons le fer à Road Rage. Cela sera brutal. Sans pitié. Je ne te connais pas autrement. Tu ne me connais pas autrement, pas le choix, c’est ce que nous sommes. C’est ce que nous serons à jamais. Notre intensité nous coûte cher, physiquement et mentalement. Pendant que les autres en profitent, nous saoulant de leur vie personnelle sans intérêts ou de leur histoire de cœur digne des romans-savons. Nous, on se bat. On se battra toujours.
Il dépose le livre et continue ses recherches jusqu'à la section « Médical ». Il regarde attentivement avant d’esquisser un sourire puisqu’il semble avoir trouvé ce qu’il cherchait. Fade out. | |
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