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Piazza Pia, Rome, Italie
En cette grise journée d’automne, Rome paraît largement moins romantique que l’habitude. La pluie transforme les rues et chemins de pierre en miroir qui reflètent le ciel saturé de nuages. Une flaque d’eau immobile est dérangée par le pied d’un homme. Un homme qui vient de loin. Un homme pressé. Un homme du nom de Magnus. Le dévoué a accouru juste après avoir reçu la convocation. Malheureusement, dû au fait qu’il a dû s’occuper d’une “situation”, il arrive en retard d’un jour et les autres cardinaux ont commencé sans lui. D’un pas toujours aussi pressé, le dévoué commence à voir le Vatican au loin. La magnifique Basilique qui se dessine sous ses yeux paraît si loin, mais si près à la fois. Les quelques centaines de mètres qui le sépare de la Basilique Saint-Pierre de Rome semblent plus être des dizaines de kilomètres. Après dix minutes de course, Magnus entre enfin dans la salle Paul VI. Il semble y avoir une discussion agitée sur la scène, mais le bruit assourdissant des portes principales ouvertes par le dévoué attire l’attention de tous et un silence collectif résonne à travers la salle de conférence titanesque. Soudain, le calme gênant se brise par les mots d’un homme avec un accent espagnol.
Homme avec un accent espagnol: La session de débat continuera demain, assez à été dit aujourd’hui.
Magnus n’ayant toujours pas bougé de son cadre de porte observe la foule d’hommes sains sortir de la salle lentement autour de lui. Les vieillards parlent tous dans leur barbe dans une multitude de langues différentes. Magnus su reconnaître quelques commentaires en espagnol et en français qui était fort injurieux à l'égard de leurs collègues. Le dévoué ne peut s'empêcher d’être outré d’entendre de tels enfantillages de la part des hommes qui sont censés guider la voix de Dieu vers la population générale. Pendant que Magnus regarde les cardinaux quittés, une main se pose sur son épaule. Bien que sursauté, le dévoué sort de ses pensées et se retourne pour rencontrer le regard de son bon ami: Johann Schmidt. Magnus a énormément de questions à poser, mais avant de pouvoir s’exprimer, son mentor lui fit signe de ne pas parler et l'emmena loin de l’action. Rendu dans une petite salle, Johann lui fit signe de s'asseoir à une table placée dans le coin de la pièce. Maintenant dans l’intimité de quatre murs, Magnus peut enfin poser ses questions.
Magnus: Mais que se passe-t-il pour l’amour de Dieu! Est-ce trop compliqué de donner la raison de la convocation dans la lettre? Je viens de passer vingt-quatre heures à me dire que quelqu’un était mort. Et pourquoi tout le monde s’est retourné l’un contre l’autre?
Johann Schmidt: Je comprends ton incompréhension, mais malheureusement j’aimerais te dire que tu as tort à propos d’un mort.
Magnus fige.
Magnus: Quelqu’un est donc vraiment mort? Et moi qui pensait faire une plaisanterie. Mais quel décès pourrait bien provoquer une réaction dans ce genre… Ne me dit pas que malheur est arrivé à sa Sainteté.
Johann répond par un hochement de la tête. Le dévoué bondit de son siège et commence à paniquer. L’Autrichien l'arrête bien vite pour le rassurer.
Johann Schmidt: Mort est un bien grand mot que je n’aurais pas dû utiliser, mais sa Sainteté François I est loin de se porter dans la meilleur des forme. Il a souffert d’un anévrisme dans les escaliers du palais papale. Il est en condition critique à l’hôpital Gemelli. Il est entre les meilleures mains au monde, mais nous ne savons pas s' il survivra. C’est pourquoi Fernando Vérgez Alzaga a convoqué tous les cardinaux, pour élire un nouveau pape.
Sans pouvoir élaborer plus que ça, Johann Schmidt se fait interrompre par l'entrée de Alejandro. Celui-ci rentrant dans la pièce promptement avec un sac de papier et un air nerveux. Sans remarquer la présence de Magnus, le quarantenaire dépose son sac de papier au sol et commence immédiatement à parler à son supérieur.
Alejandro: Ce que nous redoutions le plus est arrivé, Vérgez s’est officiellement présenté et a déjà des partisans.
Un petit silence gênant s’installe dans la petite pièce, surtout dû à l'incompréhension de Magnus et l'arrivée subite et sans contexte du second en chef du monastère argentin. Alejandro s’en rend vite compte et hoche la tête vers Magnus pour mettre fin à ce malaise.
Magnus: Il y a déjà des élections? Et la même personne qui a commencé ces élections se présente?
Johann Schmidt: Oui, Vérgez est un opportuniste, tu vois. Il profite clairement de la situation pour arriver au dessus. Je ne l’avais jamais vraiment aimé, mais ces derniers jours il a montré ses vraies couleurs et déjà retourné la moitié des cardinaux l’un contre l’autre. Évidemment il a fait exprès de garder les cardinaux avec le droit de vote de son côté, je suis probablement le seul des quinze à encore lui résister. Il faut l’arrêter au plus vite, je ne veux pas que l’église catholique qui a tellement avancé pendant le règne de sa sainte Papauté, retourne en arrière à cause d’un homme qui n’est là que par avidité de pouvoir.
Magnus et Alejandro hoche tous deux lentement la tête en regardant le sol. La situation semble injuste, mais pourtant Magnus est certain qu’il n’est pas trop tard. Après tout, Dieu ne laissera quand même pas un pêcheur la tâche de la plus grande importance au monde, dirigé le peuple catholique.
Magnus: Alors, qu’allons nous faire?
Johann Schmidt: Et bien, il nous faudra présenter un autre candidat pour contrer Vérgez. En ce moment, il se sent invincible, sans opposition il n’y aura même pas d’élections. C’est pourquoi j’ai pensé que tu ferais un candidat parfait, Magnus.
Magnus: Je savais que tu irais dans cette direction. Tu ne trouves pas que je suis un candidat controversé? Je veux dire je fais de la lutte. Vérgez va sûrement utiliser ce fait pour m’antagoniser au prêt des cardinaux à qui reviendra la décision. Il n’est pas dur de me présenter comme un homme ayant choisi de suivre la voie de la violence. Pourquoi pas Alejandro à ma place?
Johann Schmidt: Il doit reprendre le monastère quand je ne serai plus en mesure de le diriger et en plus le monde entier t’aime. Tu as un passé dur, tu peux comprendre le peuple. Dieu t’as rendu fort d’esprit et de muscle avec tous ces obstacles que tu as su surmonter. Le Vatican a besoin de renouveau et je sais que beaucoup pense comme moi.
Magnus: Si c’est ce qui est le mieux pour le clergé, j’accepte avec entrain. Après tout, comment pourrais-je refuser d’être l’homme le plus près du Seigneur. Fade out
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