Debout contre vent et marée

La caméra s’approche d’une pièce dans l’aréna, on entend des grands coups saccagés quelque chose, ainsi que des grognements. Quand elle tourne le coin, on apercoit Batista en train de frapper sur un punching bag.

Batista voit la caméra sur le coin, et décide que l’entrainement est assez, il enlève les gants de boxe, et les pansements blancs qui étaient autour de ses mains. Il se frotte le front avec une serviette, avant de s’avancer dans le champ de vision.

Batista : Ce mercredi, je dois affronter Donaire, un homme qui donne du fil à retordre. Il a une certaine hargne de vaincre. Mais est-ce que ca sera assez pour survenir au monde de la jungle? Est-ce que ca sera assez pour survivre à l’Animal? J’en doute, mais bon, il a le droit de rêver. Non tu n’affronteras pas un biker des Old Timers comme Semmers, ou un gars un peu trop bon en Sweeney, non tu vas affronter une vraie bête, un homme qui est prêt à tout pour arriver à la ligne d’arrivée.

Batista : En disant ceci, tu vas peut-être me sortir la fable du lièvre et de la tortue, avec leur fameuse course. Mais non, je ne lis pas les fables pour enfants. Moi par contre, j’aurai une histoire pour toi, mais elle te tiendra réveiller, ca ne te fera pas endormir. Ma victoire est au bout de la ligne. Tu peux essayer de croire en tes moyens, c’est bien de croire en soi, mais c’est toute autre chose quand la réalité nous rattrape. Malheureusement c’est ce qui arrivera dans ton cas. Tu pourras essayer de t’entrainer dans la ville de Manilla. Tu pourras essayer de te placer des idées en tête, mais la réalité n’est jamais bien loin. Surtout dans ce cas ici, car je vais te montrer c’est quoi avoir la vraie soif de vaincre. L’échec ne fait pas partit de mon vocabulaire. Et je vais te le démontrer pourquoi.

Batista : Oui tu as du talent, tu as de l’expérience, mais quand on affronte le summum comme moi, tout ceci n’est que des détails. Tu te sentiras comme si tu as monter la montagne K2, mais qu’après tu vois l’Everest. Tu seras tout bonnement là, en regardant la vérité en face des yeux. Celle que tu voudras ignorer, que tu ne voulais pas voir, que tu cachais dans le garde-robe. N’oublies pas que je suis une machine, je suis une vraie bête. Et que ce mercredi, je vais y laisser ma trace, de la victoire, de l’acharnement, de la continuité. Je vais montrer pourquoi je suis celui que les fans viennent voir dans les shows. Ils ont un bon goût. Et je vais y faire honneur.

Batista : Essaies de t’entrainer du mieux que tu peux, tu ne feras que de gagner quelques minutes de plus dans ce combat, sans pouvoir parvenir à ton but ultime. Au ppv, je m’en sacre, ca sera pour toi une autre partie, mais mercredi, je serai celui qui sera de marbre, et qui restera là, malgré la pluie et le vent, et les intempéries. Je suis quelqu’un de droit, et ce n’est pas avec toi que je vais courber. Apporte ce que tu peux offrir, et moi je vais y remédier!

Batista dévisage la caméra, avant de sortir de la salle de gym, en prenant une gorgée d’eau.