Sabu
Messages : 168 Date d'inscription : 26/02/2020 Age : 59 Localisation : Bombay, India
| Sujet: "Dansez ou mourrez" (RR : Tazz, Triple H & Abraham Kennedy - 1/1) Sam 3 Oct - 13:08 | |
| Nous sommes dans une salle de répressions sombre, faiblement éclairée par une lumière au centre de la scène. On aperçoit la silhouette d’une personne, assis au fond la salle, l’air attentif. Margot Robbie sort de la pénombre et se place au centre de cette lumière. Il prend un grand respire."l'Orgeuil", un monologue de Sabu, interprété par Margot Robbie Margot Robbie : Je suis l’orgueil de Tazz. Je suis sa motivation. Sa raison d’être. Je suis ce qu’il a de plus précieux puisque plus rien autour de lui ne le motive. Croupissant dans les bas-fonds de ses souvenirs, il tourne les pages poussiéreuses de son histoire. Il veut y ajouter quelques photos souvenirs, histoire de faire croire que la boucle est bouclée. Ce que je crois, au fond de moi, c’est que le succès va ruisseler vers moi, je m’en abreuverais sur le dos de mes partenaires. Je serai le wagon de cette ridicule locomotive : je m’en fous. Je veux goûter la gloire, voir si elle goûte « comme dans l’temps », le bon vieux temps, celui où il dominait, où il était important, influant. Le bon temps. Le seul temps. Celui qui était significatif pour moi. L’âge ne m’importe peu : il doit faire l’effort, il doit donner tout ce qu’il à afin de me nourrir. J’ai faim. Je suis affamé. Je vais le conduire à sa perte afin d’être nourri. Oui, je le ferais sans gêne parce que je suis l’orgueil de Tazz : son moteur. Même si je m’effrite, même si je deviens de plus en plus exigeant : je dois le faire afin que Tazz soit ce que je crois. Qu’il correspond à ma vision de lui. Il n’a pas encore réussi à être ce à que je m’attendais de lui. Il a échoué, d’où l’importance qu’il revienne ici, ce battre, ce démener afin qu’il corresponde à mes attentes élever. Aller, lâche : réponds à mes attentes. Fais ce que je te dis et tu seras une légende, enfin. Une vraie. Pas une légende de papier, de pacotille. Aller, pleutre : fais face, bombe le torse, détruis-toi afin que je goûte un peu à ce passée révolue !Margot Robbie : Je suis l’orgueil de Triple H, celle qui lui a permis de se plier, se prosterner devant un despote afin de combler sa vanité. La vie au sommet solitaire, mais ô combien gratifiante. Il est doux, il est gratifiant d’être seul au sommet de cette montagne, cette montagne si complexe, si dure à monter : pourquoi ne pas prendre quelques raccourcis au passage afin de s’y retrouver ? Je ne veux pas trop travailler : il y a des chemins plus courts vers une gloire éphémère. Pourquoi se forcer quand on peut simplement se laisser si facilement escorter jusqu’au sommet. Que cela soit avec Sid, Jericho, Vince, Matanza, Kennedy : il suffira de simplement les poussé en bas lorsque le plus dur du parcours sera fait, non ? J’aime jouer sur deux plateaux, porter des masques, me cacher afin que même lui ne sache pas ce que je compte faire. Il s’attache, quelques fois, il ne faut se faire de cachette, mais je le ramène à l’ordre : la trahison est la mère de tous nos objectifs. Je ne peux me permettre tout ça, toutes ces relations, quand cette fausse idole autour de ma taille me gratifie, me donne tant de prestige. Je veux l’avoir le plus souvent possible, le plus longtemps possible. Je le veux, je l’exige. Il n’y a rien de trop bas pour moi : HHH se plie à mes désirs comme. C’est facile : c’est dans sa nature. C’est ce qu’il ai, au plus profond de lui : un soumis.Margot Robbie : Je suis l’orgueil d’Abraham Kennedy. Je suis cet orgueil qui lui donne le droit de tout faire. Qui lui as donné tout se luxe, mais qui le convainc chaque jour que ce n’est pas assez. En fait, je ne serai jamais satisfait, mais je n’en ai pas encore parlé avec lui. Je ne serai jamais comblé Mon vide intérieur est beaucoup trop immense pour que je puisse trouver une finalité à tout mes désirs. Je suis pratiquement anorexique : aussitôt qu’on me remplit de ce dont j’ai besoin, je n’hésite pas une seconde à quitte les lieux afin de me faire vomir toute cette gloire et cette popularité parce que j’en veux toujours plus. Je ne veux pas qu’on me voie le ventre plein afin que tout le monde me donne, que tout le monde me donne avec abondance. Jamais je ne serai comblé. Je le dis maintenant, mais je ne crois pas qu’il m’écoutera, parce que je crois qu’on s’entend sur ce point. Il est si bon d’être vénéré, adulé, que j’en perds la carte. Le pouvoir est si exaltant. On fonce, tête baissée, dans cette vague d’adulation, sans se soucier réellement de sa valeur. Qui oserais remettre en doute ce concept, le concept d’être aimé ? Aimée, pas sincèrement certes, pas nécessairement pour de vrai, mais simplement y croire un instant nous remplit de bonheur. Un « rush » extraordinaire avant de me rappeler à quel point nous sommes une coquille vide.Margot Robbie: Je suis l’apathie de Sabu. Cette apathie face à tant d’orgueil. Face à tant de mépris. Face à tant d’illusions, d’intolérance. Cette apathie singulière, significative. Je suis indifférent. Tout le monde est indifférent. On veut simplement vous voir danser, donc dansez ou mourrez.Margot Robbie soupire, et salue son seul public qui lui fait une ovation debout en applaudissant énergiquement. Il s’approche de la scène et on voit Sabu, masque protecteur au visage qui sourit difficilement. Margot Robbie lui sourit et quitte la pièce. Fade out. | |
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