Stuffed into a six foot, one inch frame box. (World Championship - Casket Match)

La caméra se déplace lentement sur un chemin de terre. Les arbres des deux côtés forment une sorte de canopée au-dessus, mais laissent toujours passer beaucoup de lumière du jour. Les sons de la forêt venant de partout et faisant écho à tout.

MARK MADNESS: Darken, tu es toujours aussi visionnaire à ce que je vois. J'espère que tu me pardonneras le décor...plein de vie!

Il est vêtu d'une paire de bottes noires, d'un pantalon cargo noir, mais aucun chandail.

MARK MADNESS: C'est vrai, j'oubliai à qui je parle. L'homme dont on dit être immortel. Faux, faux, et archi-faux. Darken n’est pas un véritable adversaire. Plus la même confiance, plus la même abnégation à combattre qu'auparavant. Comment se fait-il que je sois encore en mesure de marcher librement aujourd'hui? Du plus loin que je me rappelle, le Darken de l'époque m'aurait hanté comme une sangsue. Je pourrais fouiller et pousser dans ton crâne, découvrir ce qui te fait sortir de ta game. Plusieurs suppositions viennent alors, mais la seule conclusion que j'en tire...tu es mort cérébrale. Pourquoi être revenu si tu voulait etre si discret? Au lieu de ça, j'ai du moi-même promouvoir ton retour puisque tu étais trop occupé à lire tes psaumes de l'apocalypse. Je croyais être doué pour pendre les adversaires à mes mots, mais ton talent est tout autre. Tu as réussi à m'endormir. Qui plus est, de manière atrocement facile.

Il commence à parler de cette voix grondante

MARK MADNESS: Tu as certainement fait rêver une pléthore de jeunes enfants, des plus grands, des moins éduqués que la moyenne. Tu étais l'un des plus grands de la WWWF, mais regarde ce que tu es devenu. Une entité remplie de promesses vides impossible à tenir. A black hole of intrigue, two hundred pounds of absolutely nothing stuffed into a six foot, one inch frame box. Oh, t'ai-je froissé? Comment disais-tu, me pendre? Sûrement oui, mais tu ne le feras pas. Car nous avons un match, et tu sais que je te suis indispensable. Tu as besoin de moi. Tu as toujours eu besoin de moi. Avoues le. Ne te crois pas en mesure d'être celui qui me fera basculer hors du sommet de la WWWF parce que l’on t’a choisi pour faire parti de la finale lors de retour. Tu es ingras si tu crois que tu vaut plus que les autres qui auraient du se placer devant toi et non par ton palmarès qui m'empêchera de rendre tes paroles insipides et tes menaces de mort vide aussi obsolète que les 8 minutes que ça me prendra à te renvoyer la queue entre les deux jambes. Quoi? Suis-je supposé te montrer du respect? Sur quelle base dois-je te rendre des comptes au juste? Pour qui te prends-tu, Darken? Cette question n'est pas rhétorique, même si la réponse n'a pas de sens malgré tout. Si au départ je fus presque flatté que tu me choisisse, j'ai honte. Honte de voir que souhaite réellement rejoindre le royaume des morts et que tu me charge de cette tâche. Finalement, à bien y penser, merci.

Il prend une autre longue bouffée et la retient un moment avant d'expirer, le sourire revenant sur son visage.

MARK MADNESS: Oublie tes projets inaccessibles pour un homme de ton age. En attendant, il est trop tard...tu as voulu jouer à ce jeu d'esprit avec moi, mais je n'accroche pas. Ce serait mal me connaître que de croire que je serais effrayé. Tandis que l'on en parle, me connais-tu ne serait-ce qu'un peu? Prend le temps de respirer l'odeur de la folie pure. Je suis habitué aux gens qui pensent que je suis désaxé, sociopathe et les synonymes. Et vous savez quoi encore? J'aime un peu ça. Néanmoins tu peux toujours chercher à entrer dans ma tête, mais sache que c’est en vain. Pas besoin de chercher à implanter un doute, tu n'y arrivera pas. En tant que compétiteur, j'ignore même pourquoi c'est encore juste de la part de la WWWF à me laisser libre-cours à mes idées en me donnant des joujous comme un cercueil. Ta carrière est fini. Tu l'a plus ou moins compris, mais tu t'obstines. Je suis un vrai bordel à comprendre et à suivre, sûrement pour ça que les plus faibles d'esprit peine à me suivre et abandonne. Ne t'en fait pas, tu finiras par comprendre toi aussi.

Il sort de sa poche un énorme cigar cubain. Peut-être venait-il de la même région dans laquelle il se trouvait.

MARK MADNESS: Tu as menti afin de faire croire que tu étais spécial, voir particulier. Tu as menti afin de pouvoir percer dans ce monde, dans cette univers. Ce mensonge est à la fois astucieux et complètement abruti. Astucieux, de part le fait qu’à la base on ne te considérait pas comme une blague à part entière. Malgré cette fumée, malgré ses références à la mort. Tu étais spécial...comme la plupart des lutteurs ici d’ailleurs. Ils ont tous trouvé quelque chose d'unique à exploiter, mais rien ne fonctionne puisqu'ils s'entête à ne pas jouer avec moi. Excepté Danny Benoit bien évidement qui lui demeure dans les insultes de ligue mineure. Non tu n’es pas passé par les moqueries ou encore les insultes comme cet abruti aimant à ridicule. Ça on peut définir comme astucieux. Ce qui est complètement abruti de ta part, c’est le fait d’avoir menti et pas assuré par la suite. Tu es devenu encore plus ridicule que certains lutteurs. Tu fais vraiment peine à voir.

Juste devant et à gauche, quelque chose se détache de la limite des arbres et commence à descendre le chemin vers lui.

MARK MADNESS: Serait-ce une proie? Vaillante à distance, mais lorsqu'elle sont toute prêt, le coeur s'emballe. D'ailleurs, éclaire-moi sur un de tes propos, probablement le seul que j'aille vraiment écouté. Pourquoi m'avoir invité à te rejoindre si je suis faible à tes yeux? L'esprit de contradiction est toujours éveillé chez moi. J'ai tout de suite vu dans tes propos que tu hésitais. I'm not even convinced you'll put up a fight anymore.

Il tourna le dos à la caméra, une fois de plus.

MARK MADNESS: Le bain de sang dans lequel tu marches la tête haute, voilà le vrai cauchemard.