Intro Magnus 3

Magnus sort du centre après avoir purgé sa peine de trois ans. Ses parents l'attendent à l’extérieur avec la voiture familiale. Pourtant quand Magnus les croisa, il ne les regarda même pas.

Mère: Magnus que fais-tu nous allons rentrer à la maison.

Magnus: Je ne retournerai pas là-bas. Je ne veux plus avoir à faire avec vous.

Père: Mon fils qu’a-on fait pour mériter ça?

Magnus: En trois ans, jamais vous n’êtes venus me visiter. C’est presque comme si vous voulez oublier votre fils. En attendant je me suis approchée plus près que jamais de mon vrai père, qui lui ne m’as jamais laissé tomber et m’aime vraiment.

Mère: Magnus attend!

Mais leur fils était déjà loin et avait sa propre destination en tête, le domaine Saint-Viateur. Il entreprit le chemin à pied, ce qui constituait en soi un petit pèlerinage. Magnus était enfin libre, à la fois physiquement et de la répression psychologique de ses parents qui l’avait empêché d’embrasser complètement l’amour de Dieu toute ces années. Quand il arriva, les frères du monastère furent surpris de voir un jeune de dix-huit ans si mal nourri, mais à la fois plutôt musclé. En plus, Magnus connaissait mieux la bible que la plupart d’eux.

Moine: Pardonnez moi mon cher frère, mais comment es-tu arrivé ici?

Magnus leur raconta son histoire et la plupart furent impressionnés de sa dévotion au Christ. Un en particulier, frère Paul, se disait que Dieu avait répondu à ces prières et qu’il lui avait enfin envoyé un disciple. Au cours des deux premières semaines au monastère, Magnus et Paul se rapprochent et deviennent de bons camarades. Un jour, une belle soirée d’été, les deux jeunes chrétiens allaient collecter la dîmes dans le centre-ville d’Amos.

Frère Paul: Les gens sont généreux ce soir, nous en avons déjà assez pour finir les rénovations du second étage.

Magnus: Effectivement je propose qu’on fasse cette dernière avenue et qu’on rentre après.

Frère Paul: Je pensais repartir tout de suite, mais c’est comme tu veux.

Magnus et frère Paul s'enfoncent tous deux dans une ruelle sombre et sale. Le pâté de maison est presque désert et éclairé uniquement par un lampadaire jaune qui marchait à moitié. Trois jeunes hommes s’approchent d’eux.

Frère Paul: Bonsoir messieurs, seriez-vous d’un esprit charitable en cette belle soirée de Juin?

Bandit: Mes chers frères, je ne suis pas croyant du tout dans votre affaire, mais je suis intéressé par le sac que vous avez.

Magnus: La dîmes est sacrée et ne sera pas touchée par des porcs comme vous.

Bandit: On dirait que t’aime la provocation, mais je vais te montré qu’on me dit pas des affaires de même à moi.

Deux délinquants qui jusque là étaient restés en arrière attrapèrent les deux bras de Paul et le mirent à terre. Le bandit vola la récolte d’argent du soir et asséna un coup de pied au menton de Paul. Magnus fut enragé par la violence envers son ami et se mit à charger vers un des délinquants. L’impact fit hurler l’homme qui lâcha prise de frère Paul et se roula au sol de douleur. Magnus se retourna et donna un coup de poings avec la même intensité que celui qui avait été destiné à Éric, son camarade de classe d’il y a trois ans. À la surprise de Magnus, le bandit encaissa le coup et profita des quelque secondes de choc du chrétien pour le mettre au sol. Paul essaya de se libérer pour aider son camarade, mais le délinquant qui le tenait encore sortit un couteau et le planta dans le dos du saint homme trois fois. Après cela, les trois hommes prirent leurs jambes à leurs coups. Magnus était déboussolé et ne savait pas quoi faire. Il rampa du mieux qu’il pouvait jusqu’à ce qu’il arrive à la porte de la maison la plus proche. Une vielle femme ouvrit et appela immédiatement une ambulance. Dans l’ambulance, Magnus regarda avec tristesse le corps amoché de son meilleur ami. Son séjour au centre jeunesse l’avait fait grandir spirituellement, mais il n’était toujours pas assez fort à son goût. Après avoir attendu toute la nuit dans la salle d’attente, un docteur vint annoncer à Magnus la triste nouvelle. Paul avait reçu un coups dans la colonne vertébrale et ne pourra plus jamais marcher. Magnus prit la lourde décision de quitter le monastère car il avait trop honte de ne pas avoir pu protéger son compagnon. Il avait besoin d’être seul pour se repentir et il savait exactement où aller.