24 juin 1996, Aéroport internationale de Montréal-Dorval, Montréal, Québec
La métropole québécoise était remplie de célébrations et de joie en ce jour de Saint-Jean, mais pourtant la tête de Magnus était remplie de remords et de culpabilité. Il repensait en boucle à cette fatidique soirée où tout à chaviré. Celà faisait deux jours que l’incident était arrivé. Magnus était prêt à changer de paysage pour se reconnecter avec Dieu. C’est quand il arriva à la fin de son chapelet, que son avion fut enfin arrivé. Il prit sa place parmi les touristes et le vol de 14h commença. Le voyage fut long surtout avec la dame de quarante ans assise à sa droite qui insistait à lui dire que Jésus était en fait allé visiter Jacksonville deux semaines après sa résurrection. Magnus décida de lui clouer le bec en lui récitant agressivement Proverbes 17:28 et Psaumes 63:11. Le reste du voyage fut plus calme. Il arriva enfin à sa destination, Buenos Aires Argentine. La première chose qu’il fit en arrivant, est visiter la cathédrale métropolitaine de Buenos Aires. Là bas il rencontra un homme de soixante ans qui priait sur un des nombreux bancs de l’imposante bâtisse catholique. Magnus s’assit au banc adjacent à celui que le vieil homme occupe.
Vieil homme: Mon fils, je sens que quelque chose te ronge de l’intérieur. Peux-tu me dire quelle est la source de ce tracas?
Magnus fut surpris que l’homme l'ait remarqué et encore plus surpris qu’il ait deviné ce que quelque chose n’allait pas.
Magnus: Mon père, mon meilleur ami a beaucoup souffert et je me blâme pour sa douleur.
Vieil homme: Mon fils, uniquement en regardant ton visage, j’ai pu deviner que tu n’était pas la cause de cette souffrance. Ton ami ne te blâme en aucun point. Dieu t’as déjà pardonné il y a bien longtemps. Maintenant, il reste l’étape la plus importante, te pardonner toi-même.
Magnus: Merci mon père, vous m’enlevez un gros poids des épaules. Si je ne m’abuse, puis-je demander votre nom? Je m’appelle Magnus.
Vieil homme: Je suis l'évêque auxiliaire de Buenos Aires, François Bergoglio. Ravis de te rencontrer, Magnus.
Magnus: De même.
François: Laisse moi t’amener dans un restaurant, j’aimerai en apprendre plus sur toi.
Aux restaurants Magnus explique qu’il cherche à devenir plus fort et qu’il a décidé de venir en Argentine parce que quand il était jeune, le prêtre de son village lui avait parlé de ce pays.
Magnus: Quand j’étais petit, mes parents ne voulaient pas que je passe trop de temps à l’église, mais la personne que j'admirais le plus était le père Philippe. C’est lui qui m’inspire à toujours devenir plus fort. Il parlait souvent d’une ville parfaite pour tout bon catholique, il parlait de Buenos Aires. C’est donc un rêve d’enfance enfin devenue réalité que d’être ici. Surtout avec un homme d’église aussi admirable que vous.
François: Je ne mérite pas de tels compliments, je ne fais que mon devoir qui m'a été donné par Dieu. Dis moi, j’ai cru comprendre que tu voulais devenir plus fort. Je connais un moine qui vit dans la région de Cuyo. Étrangement, il enseigne la lutte et toute sorte de combat à ses disciples. Si tu veux je pourrais lui parler de toi.
Magnus: Ça serait parfait, mêler les deux choses que j’aime le plus au monde: adorer Dieu et m'entraîner.
François: Promets moi de ne jamais abandonner.
Magnus: Je ne vous décevrez pas, mon père.
Magnus entreprit le voyage en train pour rejoindre le monastère de Cuyo. Il rencontra le moine dont François parlait et commença à s'entraîner. Magnus était un prodige qui excellait au combat comme à l’étude de textes religieux. Magnus grandit pour devenir un homme pieux, aimant et par-dessus tout, un homme qui pourrait protéger ceux qui lui sont chers. Vingt-sept ans plus tard, il reçoit une lettre qui l’informe d’un nouveau défi qu’il devra relever.