Sabu
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Date d'inscription : 26/02/2020
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Localisation : Bombay, India
 |  Sujet: "Cogner sur le clou" (RR : Juventud - 1/1)  Mar 2 Juin - 22:45 | |
|  Sabu se regarde dans un miroir, vêtu d’un vieux t-shirt de Crazy Shady, troué. Il ajuste grossièrement une cravate. Il pousse un soupir.
Sabu : Est-ce que je suis rendue là ? À me répéter, de duel en duel. De tenter de convaincre des égocentriques de mes qualités en tant que combattants ? Suis-je rendu à ce stade de mon existence où tout le monde, sans exception, prendra cette tangente absurde comme quoi je suis « fini » ? Je comprends la stratégie, aussi maladroite soit-elle, mais devrais-je me sentir insulter quand on me considérer déjà comme mort ? En fait, je crois que je suis le miroir de ta propre existence, Juventud. Tes peurs, tes angoisses. Ça m’honore, bizarrement, d’être une représentation physique de ce qui te ronge. J’avoue que, dans mon cas, l’apparence peut faire peut, mais « l’habit ne fait pas le moine » et je trouve profondément absurde que, en cette époque, je me doive d’utiliser cette citation datée.
Il prend une gorgée de sa bouteille de bière.
Sabu : Depuis le triomphe de No Future à King of the Ring, je m‘abandonne beaucoup trop dans l’abysse de mon existence. On dirait que rien ne m’importe. Je dois t’avouer que ça ne me dérange pas beaucoup de répéter, en périphrasant bien sûr, la même chose que j’ai pu dire à Triple H. En plus, vous avez le même… « pattern ». Vous avez les mêmes ambitions, des copies carbone. Chaque groupe pense avoir entre ses mains tout les outils pour changer le monde, et ce que la Corporate Order OU le Cartel nous prouvera c’est que la qualité des outils est primordiale. Mais bon, tu me sembles convaincu. Vous semblez tous convaincus en fait. Le torse bombé, fier, les yeux fermés devant la réalité, a cherché à travers les décombres de vos propres champs de bataille des bouts de votre existence futile. Tu as faim. Tu es affamé, Juventud. Tu veux tellement être une légende que tu en es venu à manger n’importe quoi.
Il se tourne et se penche vers un sac qu’il ouvre en en ressort un veston qu’il enfile fièrement.
Sabu :Parlons-en, de « légende ». Une fois de plus, j’ose me répéter : je trouve complexe pour moi d’être empathique à vos situations absurdes, votre quête, vos palmarès futiles. Juste un rappel, vous allez mourir. Tu va mourir, Juventud., tu t’en rappel ? Tu vas mourir et tu seras honoré hypothétiquement dans un lieu abstrait, qui n’existe pas, concrètement. Tu reviens et des nouveaux de regarde, dégouté, déçu de voir une époque révolue se ramener en disant être une solution à leurs maux.
Il attache sa copie du titre par équipe autour de sa taille et ajuste maldroitement sa cravate.
Sabu : Tu pourras t’amuser à mes dépens et me redire tout ça à ta façon : malheureusement, cela s’applique à moi. Mais : je considère oser. Oser d’être parmi les hommes afin de mieux comprendre votre complexe. On vend du rêve à une génération qui à cesser de rêver. Reviens parmi tes semblables, Juventud, tu verras que ta couronne n’a aucune valeur. Le Cartel n’est qu’une version d’une version d’une version. Vous n’êtes pas une mise à jour, vous êtes simplement, vous n’êtes qu’une pâle copie d’une structure qui ne fonctionne plus. Bref, je vais être plus ou moins heureux de te répéter tout ça à Hardcore Paradise mais… j’aime mieux cogner sur le clou.
Fade out.  | |
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