"Entrar en el vacío" (TLC - 2/3 : Juventud & Matanza)

Le soleil se lève sur la route. C’est maintenant Jun Kasai qui est au volant. Un odeur abobinamble re`gene dans le véhicul, mais le tout ne semble toujours pas incommoder les trois comparses. Sabu est couché sur le siège arrière. Il prend une gorgée de la dernière bi ère du pack acheter par Jimmy Havoc.

Sabu : On aura besoin d’un « refill ».

Havoc à la tête appuyez contre la fenêtre, perdu dans ses pensé et a moitié endormis.

Jun Kasai : Oui. Oui. Et un bon café : mes yeux commence à m’laisser tomber, les gars.

Jimmy Havoc semble reprendre ses esprits.

Jimmy Havoc : Non : on va être en retard. Si on s’arrête : va falloir faire ça vite.

Sabu : Jimmy, ne t’inquiète pas. On arrivera quand on arrivera. Allez, prochain arrêt, je vais conduire et on en profiteras pour faire un ravitaillement. On as le temps de toute façon puisqu’on semble nous oublier, la-bas …

Jimmy Havoc esquisse un sourir moqueur et Kasai s,esclaffe de rire. Sabu se lève et s’étire.

Sabu : Hey, Juventud … tu nous oublies ? Normal venant de ta part, par contre. Tu as toujours été un homme qui manquait beaucoup d’accent. Tu t’éparpilles, tu laisses tes instincts te guider, mais surtout, ton orgueil. Aussitôt piquer, tu deviens aveugle et niais. Tu met toutes tes énergies dans la piqure. Je ne peux pas me plaindre : c’est avantageux pour moi, pour nous. Cela m’évite bien des tracasse. Cela m’évite de faire semblant d’écouter ta cassette. Cette casette que tu décides d’utiliser aussitôt que je suis dans le portrait. Le jeu de l’ignorance te donne le luxe de te vautrer dans tes privilèges, de créer cette réalité qui te fait si plaisir, où tu es une légende. Mais je te le rappelle amicalement, Juvi : everybody dies. Tu ne peux échapper à cette … fatalité !

Sabu prend une gorgée d’eau dans le 1L d’eau restant.

Sabu : Mais bon, grand bien te fasse. Je ne puis qu’applaudir cette belle énergie. Une alliance avec Matanza et Dario Cueto, de surcroit, te place dans les bonnes grâces du système. La machine t’a avalé et celle-ci n’hésitera pas à te recracher aussitôt qu’elle n’aura plus besoin de toi. C’est connu de Dario, sa réputation le précède. Mais bon, faisons-nous tous des choix douteux, parfois ? Je crois en faire tous les jours, ma situation oblige. J’en vie avec les conséquences, aussi. Les conséquences.. Ah ! Parlons de  ce concept qui vous semble farfelu. Un refus global d’assumer vos actes. Une excuse n’attend pas l’autre lorsque la situation est hors de votre contrôle. Parce que c’est ce qui te nourrit, Dario , le contrôle. Cette illusion que tu maîtrises ton environnement. Sache que, tout n’est qu’une suite d’évènement aléatoire. Nous ne sommes pas maîtres de notre destin. Le monde réel, tangible n’est que chaos. Je précise tangible et je t’encourage à retenir se terme puisque tu sembles rapidement oublier que pour que quelque chose existe, il doit être perçu, touché. Toi et Juventud, vous sombrez rapidement dans une folie des grandeurs qui stimule votre créativité, certes, mais qui vous rend faibles et, je le répète, niais.

Sabu s’appuie sur les eux sièges avant, le regard sérieux.

Sabu : Je vous tends humblement cette invitation, messieurs. Non pas à me rejoindre. Je n’oserais pas puisque « Sabu ne croit même pas en sa vision », n’est-ce pas Dario ? Parce que j’use d’honnêteté, on tente de l’utiliser à mes dépens et, pourtant, je le vois plus comme un avantage majeur sur vous ! Je n’ai pas d’objectif précis, j’erre. J’erre ici et là. Sans espoir ni ambition outre d’être présent, ici et là puisque le passé que Juventud ne cesse de ramener, et le futur que tout le monde se targue d’apporter n’existent pas. Ma vision est claire : je n’ai pas de vision. Je ne suis qu’un quidam qui a décidé de se détruire le corps et l’esprit pour le divertissement de certains. Suis-je satisfait ? Oui et non. Je suis plutôt indifférent, honnêtement. Et cela vous ferait plutôt du bien, un peu d’indifférence. Chacune de vos décisions est tellement influencée par la perception et nourrit votre désillusion. Arrêtez, simplement. Cessez d’être autre chose que vous-mêmes. Cessez d’être des versions caricaturales de vous-mêmes. Cessez d’être triste et amère.

Sabu se recule.

Sabu : Entrar en el vacío

Fade out.